Stress : « Le stress n’est pas une maladie, c’est une réaction du corps qui nous permet de survivre. Lorsque le cerveau détecte une situation menaçante, il enclenche une série d’actions qui fait en sorte que nous allons produire des hormones de stress (adrénaline, cortisol). Ces hormones sont produites pour nous permettre de faire les deux seules choses que l’on peut faire devant un danger : combattre ou fuir. Ce sont ces hormones qui vont nous fournir l’énergie nécessaire pour combattre la menace ou fuir, si le risque est trop important. C’est cette réponse qui nous a permis de chasser les mammouths de la préhistoire ou de les fuir avec succès lorsqu’ils étaient trop gros.
« Par amour du stress », Sonia Lupien, Éditions au carré, 2010
Anxiété : « L’anxiété fait partie de la gamme variée des émotions humaines. C’est une émotion universelle qui aide chacun de nous à s’adapter aux conditions dans lesquelles il vit afin d’assurer sa survie et la survie de l’espèce. L’anxiété est donc une émotion normale. Tout le monde est anxieux de temps à autre. L’anxiété est une réponse adaptative à des événements de la vie courante ou au stress quotidien. C’est l’état qui accompagne l’appréhension d’événements susceptibles de porter atteinte au bien-être personnel. Cet état, ou cette émotion, n’entraîne pas nécessairement de conséquences négatives. Éprouver de l’anxiété peut améliorer nos performances en nous poussant à travailler mieux et plus vite afin d’éviter la conséquence négative qui risquerait de résulter si nous ne faisions rien. Prenons l’exemple d’un étudiant quelques jours avant un important examen : la réaction adaptative (appropriée), une fois reconnu l’état d’anxiété lié à la peur de ne pas réussir, sera d’étudier pour être fin prêt au jour J. Cette préparation achevée, l’anxiété va normalement se résorber.
Lynda Bélanger, Éliane Léger, Édition Odile Jacob, 2003.
Peur : « La peur est liée à une situation précise et identifiable comportant la plupart du temps un danger présent ou à venir. Elle se définit comme la crainte d’un danger réel et est donc fondée, adéquate et habituellement adaptée. Cette réaction affective est souvent provoquée par l’interprétation que l’individu fait de la situation, plutôt que par la réalité objective de danger. La peur est ressentie généralement comme pénible. L’apparition de ce sentiment provoque l’alerte de mécanismes d’adaptation, de défenses et s’accompagne d’une activation plus ou moins intense des systèmes nerveux central et autonome. Cette activation accélère les réactions psychologiques (p. ex., hypervigilance, concentration, attention) et physiologiques (p.ex., système cardiovasculaire et respiratoire) et modifies les comportements, préparant l’individu à passer à l’action et à faire face au danger perçu. On observe trois formes de réactions à la peur : (1) la frayeur ou le figement, (2) la fuite ou (3) l’attaque. » « Les troubles anxieux, approche cognitive et comportementale ».
Robert Ladouceur, André Marchand, Jean-Marie Boisvert, gaëtan morin éditeur, 1999.